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-1985: Un concours national lancé par le ministère de la culture sur la réalisation de lampes de bureau innovantes nous permet d’être 3 fois lauréat sur 5 prix attribués.
-1986 à 1990: Développement de gammes d’appareils intégrant des sources lumineuses ‘’ haute performance ‘’dans le cadre des économies d’énergie. Développement de systèmes optiques et utilisation des fibres optiques pour l’éclairage des musées et des bornes lumineuses extérieures. Dans le même temps nous obtenons de nombreux prix dans les salons nationaux et internationaux.
L’unité de fabrication située à Saint Florent sur Cher, d’environ 500 m2 en 1981, passe à 1500 m2 puis 5000 m2 en 1989. Elle intègre bureau d’études, atelier d’outillage autonome, unités de fabrication et montage, chaine de peinture époxy et aire de conditionnement et stockage.
Le système de fabrication en flux tendu nous permet de conclure de nombreux marchés en France et à l’exportation sur les 5 continents.
Megalit emploie en 1995 plus de 130 personnes sur 2 unités de fabrication et une filiale en Angleterre (Londres).
Elle réalise un chiffre d’affaires de 12 millions d’euros.
En 1988 Megalit entre dans le top 100 des entreprises françaises les plus performantes (palmarès réalisé par le magazine l’Entreprise)
La consécration arrive en 1991 avec la septième place.
Connaissant mes limites, je cède mon entreprise en 1995 à un groupe international : Artémide.

De famille modeste, je rentre à Saintes Paban avec les rêves d’un jeune homme d’à peine 17 ans en 1957 avec dans ma tête St Ex, Mermoz et Guillaumet. L’aviation me passionne, la vie militaire nettement moins, à part l’esprit de solidarité, de convivialité et la franche amitié.
Dès 1964, alors en poste à Villacoublay au Gael je quitte l’armée de l’air après avoir servi à Orléans Bricy de 1961 à 1962 et au GTLA 2/60 de Boufarik en 1963 comme mécanicien hydraulique.
Je dois avouer que ma formation ‘’ arpète ‘’ et mon expérience en unité auront été tout au long de ma carrière professionnelle très bénéfiques de par leur nature polyvalente sur le plan technique (électricité-mécanique-cellule-hydraulique) et humain. Déjà en janvier 1957 lors d’une conférence animée par des ingénieurs de Général Motors, dans la salle de cinéma, sur le thème des technologies du futur et dont peu de P 24 se souviennent semble t’il, une démonstration ‘’lumineuse et prémonitoire ‘’ allait marquer mon destin:
-Après nous avoir informés sur les énergies, les matériaux composites, plastiques etc…le conférencier nous avait présenté une source lumineuse miniaturisée qui devait révolutionner l’éclairage dans les 20 prochaines années. Il nous avait demandé pour la démonstration dans la salle obscure de tourner la tête pour éviter l’éblouissement. Cette démonstration tellement convaincante, fut pour moi un déclic qui effectivement 20 plus tard se concrétisera par la création d’une entreprise industrielle qui deviendra leader national dans le domaine de l’éclairage architectural.
Entre temps j’entrais en 1964, à l’issue de mon contrat militaire comme technicien au bureau d’études de la société Matra éclairage puis en 1971, dans la société Général Electric en temps que responsable régional à Nantes. En 1979, fort d’une expérience de 15 ans dans ce domaine je crée ma propre entreprise avec mon épouse et 20.000 francs de capital. L’idée était de fabriquer des appareils pour l’éclairage architectural au design novateur et intégrant des sources lumineuses halogènes très basse tension et autres sources à haute efficacité.
Rapidement mon entreprise dénommée Mégalit prend son envol si je puis dire:

Un arpète pouvant toujours se remettre en question, je fais l’acquisition en 1998 d’un petit domaine viticole dans le bordelais et après avoir restructuré bâtiments et vignoble je me reconvertit dans la viticulture agrobiologique. Le vin et le développement durable étant mes nouvelles passions que j’espère transmettre à mes enfants.
La SCEA Château Bellevue produit ainsi depuis 2000 des vins Bio dans l’appellation:
AOC premières cotes de Bordeaux (rouge)
AOC Bordeaux clairet (rosé)

Voilà une vie d’arpète bien remplie dont j’ai pu constater par ailleurs au cours de notre rencontre du cinquantenaire que mon parcours atypique est très semblable à celui de nombre d’entre nous qui ont réalisés un parcours exceptionnel et ce dans tous les domaines d’activité que ce soit à titre militaire ou civil.
Je m’en réjouis à chacune de nos rencontres et souhaite que ces exemples ouvriront la voie du succès à tous nos jeunes arpètes et bien entendu à nos enfants.
L’enthousiasme, les rapports humains, la curiosité, mêlés d’un peu d’obstination et de passion sont à mon avis les remèdes pour sortir de la morosité actuelle.

VIVE LES ARPETES et la P24